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Informations générales sur les Léiothrix et les Minlas


Famille : Timaliidés
Origine : sud-est asiatique jusqu'en Indonésie (climat subtropical à tropical, généralement doux et humide, avec des zones montagneuses plus fraîches)

Espèces : on dénombre 2 espèces de Léiothrix et 3 espèces de Minlas. Le dimorphisme est facilement visible chez deux espèces (Léiothrix à joues argent et Minla à queue rousse), assez subtil chez le Léiothrix jaune, et inexistant chez les 2 autres Minlas. Il faut alors observer attentivement le comportement amoureux des oiseaux ou avoir recours au sexage par ADN pour identifier mâles et femelles avec exactitude.
  1. Léiothrix jaune (Leiothrix lutea) : 14,5 cm de longueur. Le "Rossignol du Japon" est un oiseau de volière très apprécié dans le monde entier pour son plumage et son chant. Son commerce est strictement réglementé depuis 1997 (inscription en annexe II de la CITES). Des importations ponctuelles d'oiseaux sauvages en nombre limité ont repris depuis 2002. Le Léiothrix jaune se reproduit régulièrement en captivité, et l'on a bon espoir de maintenir des souches viables, en travaillant durablement et en équipe au maintien de cette espèce.
  2. Léiothrix à joues argent (Leiothrix argentauris) : 16 cm de longueur. Le "Mésia à joues argentées" est presque aussi célèbre que l'espèce précédente auprès des amateurs d'oiseaux. Son commerce est strictement réglementé depuis 1997 (inscription en annexe II de la CITES). Il est devenu très rare en Europe. Son avenir en élevage en l'absence d'importations d'oiseaux sauvages est encore incertain. Nous lançons un appel à toutes les personnes intéressées par un programme d'élevage amateur dans le cadre de notre association : vous avez un ou plusieurs mésias, vous souhaitez les faire reproduire ? Contactez-nous ! En joignant nos efforts, nous aurons plus de réussites.
  3. Minla à ailes bleues (Minla cyanouroptera) : 15 cm de longueur. Espèce fréquemment importée ces 10 dernières années. Hélas il n'y a pas de dimorphisme sexuel, et pas beaucoup de résultats d'élevage pour l'instant. Il est souhaitable que des passionnés s'attachent à faire reproduire cette espèce très décorative à une plus grande échelle. Très sociable avec les autres oiseaux, parfait en volière commune peu peuplée.
  4. Minla à queue rousse (Minla ignotincta) : 14 cm de longueur. Espèce fréquemment importée ces 10 dernières années. Plusieurs souches captives existent en Europe et la reproduction n'est pas exceptionnelle, cependant cette espèce charmante n'est pas encore suffisamment répandue auprès des éleveurs. Le mâle a du rouge au bord des ailes et sur la queue. Très sociable avec les autres oiseaux, parfait en volière commune peu peuplée.
  5. Minla à gorge striée (Minla strigula) : 17,5 cm de longueur. Espèce importée depuis quelques années seulement. Ce grand Minla aux harmonieuses couleurs peut se montrer agressif envers les espèces plus petites. On ne peut qu'encourager les tentatives d'élevage en volière individuelle abritant un couple reproducteur (sexé par ADN car il n'y a aucun dimorphisme).

Logement : pour loger temporairement deux oiseaux durant quelques mois (acclimatation ou hivernage), une cage de 1 m de longueur, 40 cm de hauteur et 30 cm de profondeur suffit. Leur logement habituel est néanmoins la volière (2 m x 2 m x 1 m au minimum), de préférence plantée. Les couples doivent être logés dans des volières séparées durant la saison de reproduction. Il est préférable d'offrir un abri chauffé à 10°C minimum aux oiseaux en hiver (5°C suffisent pour le Léiothrix jaune). En très grande volière extérieure plantée, les plus rustiques (Léiothrix jaune par exemple) peuvent supporter des températures plus basses.

Alimentation : les Léiothrix et les Minlas sont classés "omnivores à tendance insectivore". Il faut donc leur fournir des aliments très variés auxquels ils goûteront avec curiosité : pâtée insectivore de bonne qualité (ex : Orlux, Bevo, Claus...), fruits frais (pomme, poire, nashi, orange, clémentine, raisin, cerise, banane, kiwi, mangue, figue, baies sauvages ou cultivées...), sans oublier quelques insectes vivants (vers de farine, vers buffalo, drosophiles, asticots, teignes de ruche, petits grillons...).
La nourriture vivante est inutile pour l'entretien des oiseaux habitués aux aliments du commerce, néanmoins elle sert à mettre les oiseaux en condition de reproduction au printemps.
 Durant l'élevage des petits, une grande quantité et une grande variété d'insectes sont nécessaires chaque jour, en fractionnant les apports à différents moments de la journée.
Les Léiothrix et les Minlas consomment aussi du nectar (solution sucrée spéciale pour oiseaux nectarivores), des granulés pour insectivores (Nutribird Uni Komplet ou T16 pour les plus gros), quelques graines pour oiseaux exotiques s'ils en ont la possibilité, ainsi que des minéraux (grit, os de seiche, coquille d'huître), particulièrement quand la femelle s'apprête à pondre. Ils acceptent également, en petite quantité, les pâtées d'élevage à l'œuf, le riz blanc et autres céréales cuites à l'eau, et bien d'autres aliments.

Problèmes fréquents :
Lors de la reproduction, les parents peuvent être porteurs sains d'entérobactéries qui terrassent les jeunes oiseaux peu après la sortie du nid. Le vétérinaire peut alors prescrire l'antibiotique adapté après avoir analysé les fientes des oiseaux malades.

Texte d'Alice Maurisot




Dernière mise à jour le 4 novembre 2005



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