Groupe de travail
Informations générales sur les Zostérops :
Famille : Zostéropidés (Zosteropidae)
Origine : Afrique, Asie, Australie et Indonésie
Espèces : on dénombre plus de 100 espèces de Zostérops. Les sexes sont semblables dans la plupart des cas, les couleurs du mâle étant à peine plus vives que celles de la femelle. Il faut observer attentivement le comportement amoureux des oiseaux ou avoir recours au sexage par ADN pour identifier mâles et femelles avec exactitude.
Les espèces les plus fréquemment rencontrées en captivité sont :
- Zostérops jaune (Zosterops senegalensis) - Afrique tropicale
- Zostérops forestier (Zosterops stenocricotus) - Afrique tropicale
- Zostérops à flancs jaunes (Zosterops abyssinicus) - Afrique de l'Est
- Zostérops alticole (Zosterops poliogastrus) - Afrique de l'Est
- Zostérops du Kikuyu (Zosterops kikuyuensis) - Kenya, Tanzanie
- Zostérops du Kilimandjaro (Zosterops eurycricotus) - Kenya, Tanzanie
- Zostérops oriental (Zosterops palpebrosus) - Inde et Asie du sud-est
- Zostérops du Japon (Zosterops japonicus) - Asie du sud-est
- Zostérops à flancs marron (Zosterops erythropleurus) - Asie du sud-est
- Zostérops flavescent (Zosterops flavus) - Java
- Zostérops à ventre citron (Zosterops chloris) - Moluques
- Zostérops à ventre pâle (Zosterops consobrinorum) - Célèbes
- Zostérops javanais (Lophozosterops javanicus) - Java
Logement :
Pour loger temporairement un petit groupe de Zostérops durant quelques mois (acclimatation ou hivernage), une cage de 1 m de longueur, 40 cm de hauteur et 30 cm de profondeur suffit. Leur logement habituel est néanmoins la volière (2 m x 2 m x 1 m au minimum), de préférence plantée.
Etant donnée leur petite taille, ils peuvent néanmoins se contenter d'une volière de dimensions plus réduites si le couple est logé seul.
Les mâles ont tendance à se bagarrer, mais les Zostérops cohabitent très bien en grande volière avec d'autres petits insectivores pacifiques (Yuhinas, Minlas, Léiothrix, Guits-Guits...), ou avec des oiseaux granivores de taille similaire (Estrildidés, Fringillidés...).
Il est préférable d'offrir un abri chauffé à 10°C minimum aux espèces africaines en hiver, notamment le minuscule Zostérops jaune. Les espèces asiatiques les plus rustiques (Zostérops du Japon, Zostérops oriental...) peuvent supporter des températures plus basses.
Important : le Zostérops javanais (Lophozosterops javanicus), très agressif, doit être logé par couple en volière individuelle, sans autres oiseaux.
Alimentation :
Les Zostérops sont classés "omnivores à tendance nectarivore". Il faut donc leur fournir des aliments très variés auxquels ils goûteront avec curiosité : pâtée insectivore de bonne qualité (ex : Orlux, Bevo, Claus...), fruits frais (pomme, poire, nashi, orange, clémentine, raisin, cerise, banane, kiwi, mangue...), sans oublier le nectar (poudre spéciale à diluer dans de l'eau et à renouveler chaque jour, ex : Avian Nectar Sunbird) et quelques insectes vivants (vers de farine, vers buffalo, drosophiles, asticots, teignes de ruche, petits grillons...).
Un Zostérops adulte consomme jusqu'à 25 ml de nectar par jour. Il faut le rationner à 1 ou 2 teignes de ruche par jour s'il n'élève pas d'oisillons (c'est très nourrissant et très gras !).
La nourriture vivante est inutile pour l'entretien des oiseaux habitués aux aliments du commerce, néanmoins elle sert à mettre les oiseaux en condition de reproduction au printemps.
Durant l'élevage des petits, une grande quantité et une grande variété d'insectes sont nécessaires chaque jour, en fractionnant les apports à différents moments de la journée.
Les Zostérops consomment aussi de petits granulés pour insectivores (Nutribird Uni Komplet), quelques graines pour oiseaux exotiques s'ils en ont la possibilité, ainsi que des minéraux (grit, os de seiche, coquille d'huître), particulièrement quand la femelle s'apprête à pondre. Ils acceptent également volontiers les pâtées d'élevage à base d'œuf dur écrasé et de pâtée sèche (celles que l'on destine habituellement aux petits granivores !).
Problèmes fréquents :
Les Zostérops sont des oiseaux assez solides quand on les entretient convenablement, cependant ils peuvent être sujets à des mycoses buccales, comme tous les frugivores-nectarivores, si leurs aliments frais "tournent". On peut prévenir ces problèmes avec des produits naturels, par exemple : extrait de pépins de pamplemousse (une ou deux gouttes dans le nectar ou l'eau de boisson), teinture de propolis à 50% (2 gouttes par 100 ml d'eau ou de nectar). Pour guérir une mycose déjà développée, il faut recourir à des médicaments antifongiques (exemple de produit actif : Nystatine).
Lors de la reproduction, les parents peuvent être porteurs sains d'entérobactéries qui terrassent les jeunes oiseaux peu après la sortie du nid. Le vétérinaire peut alors prescrire l'antibiotique adapté après avoir analysé les fientes des oiseaux malades.
Texte d'Alice Maurisot
Dernière mise à jour le 4 novembre 2005
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